Bonsoir à tous,

Il se fait l’écho, un peu partout, de 2020 l’  « an foiré », ou de l’année à oublier ! Certes, au delà de la tristesse permanente, initiée par les contraintes sanitaires et l’annulation de bien de nos projets dont nos occupations sociales, , j’ai une pensée pour les conséquences de ces derniers mois pour certains, dans les mois à venir qui ne manqueront pas de rejaillir sur chacun d’entre nous…..tôt ou tard. Quelque soit nos avis sur cette crise sanitaire, les contraintes et les choix, n’oublions pas les difficultés de nos soignants ainsi que toutes les familles endeuillées.

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En toute chose il faut trouver du positif. Et le positif c’est vous, c’est nous, ce sont tous ceux qui conservent le moral et qui font fonctionner le système, même si certains jours, celui-ci donne bien des inquiétudes et semble s’essouffler.

S’essouffler, ce n’est pas le genre des abeilles. Bientôt dix jours que le temps et maussade, et lors de quelques rares rayons de soleil, sur une ruche moins éveillée que ses voisines, une seule abeille m’a redonné espoir. Celle-ci s’échinait à évacuer seule les abeilles mortes sur la planche d’envol, comme ce que lui a enseigné la colonie: la propreté à tout prix pour éviter des éventuels bactéries qui mettraient la colonie en danger.

Danger du varroa et du frelon asiatique, qui épuisent les colonies dont le stress finit par avoir raison de l’organisation sans faille des abeilles. Le froid enfin qui empêche une colonie faible de se déplacer dans la ruche pour aller sur les réserves. Le froid est présent depuis à peine un mois et pourtant déjà 15% de pertes constatées sur mon rucher. Si la moyenne nationale est de 30%, l’hiver ne fait que commencer, et c’est déjà un bien triste constat.

Là aussi, il faut s’interroger et toujours penser que toute difficulté a son origine quelque part, et que cette origine peut être le fait de plusieurs facteurs. Comme dans mon ancien métier, la maintenance, il faut passer en revue tous ce qui a été fait sur les ruches pour peut être trouver la faille. C’est toujours triste de perdre une colonie d’abeilles qui a souvent une histoire particulière, une origine différente, quelquefois associée à une anecdote, à un lieu…..et qui peut impacter l’année suivante !

Une des bonnes nouvelles de cette fin d’année est la convention entre les pompiers du Gard -SDIS 30 – et le syndicat apicole du GARD, le GDSA, pour contrer le frelon asiatique. Si le SDIS 30 permettra d’avoir un point d’entrée pour l’identification des nids, ce sera néanmoins le GDSA qui sera l’opérateur de destruction de ceux-ci (pour ceux n’impactant pas la sécurité des personnes et des lieux publiques). Ce n’est pas gagné, mais une meilleure organisation ne peut que renforcer la lutte contre le frelon asiatique. Ce long automne bien trop doux, a pénalisé les colonies, trop longtemps confrontées aux attaques incessantes, surtout dans le rucher Cévenol.

Cévenol comme le miel de Châtaignier, bien apprécié. Châtaignier qui semble-t-il a moins souffert en 2019 de son parasite, avec une belle floraison en juillet de cette année malgré les pluies du 12 juin en Cévennes qui si elles ont favorisées la sortie des champignons, ont néanmoins fait tomber de nombreux chatons (fleurs du Châtaignier).

Voilà 2020 est à quelques heures de se terminer, il ne me reste plus qu’a vous souhaiter une bonne année 2021, d’être prudent et de vous dire « portez vous bien »

Alain